Pourquoi le numérique entre-t-il plus facilement dans la poche que dans l'entreprise ?
Dans notre quotidien, le numérique est omniprésent.
Nos smartphones, ordinateurs portables et objets connectés sont devenus des extensions de nous-mêmes, facilitant notre communication, notre travail et même nos loisirs.
La transition numérique s’est imposée comme une évidence, accélérée par des innovations technologiques constantes et une connectivité croissante.
Pourtant, cette adoption quasi universelle du numérique dans notre vie personnelle contraste fortement avec les résistances et les défis rencontrés par l’industrie dans son passage au numérique.
L’omniprésence du numérique dans la vie quotidienne
Il est difficile d’imaginer une journée sans avoir recours à la technologie numérique.
Les applications mobiles nous permettent de gérer nos finances, de commander des repas, de réserver des voyages et même de suivre notre santé. Les réseaux sociaux et les plateformes de messagerie instantanée ont transformé notre manière de communiquer, rendant les échanges instantanés et globaux.
En somme, le numérique a profondément révolutionné nos habitudes, rendant notre vie plus pratique et interconnectée.
Les freins à la transformation numérique en industrie
Etrangement, alors que nous avons dorénavant, pour la plupart, un smartphone dans notre poche, que nous utilisons quotidiennement l’une ou l’autre application quotidiennement, il existe encore des résistances autour du numérique lorsqu’il s’agit d’implémenter de nouveaux outils ou de nouvelles techniques dans les entreprises …
Celles-ci sont encore parfois désorientées sur les choix, les investissements à réaliser sur la digitalisation de leur organisation, fut-elle même partielle.
Attardons nous sur quelques un des principaux freins auxquelles elles font face :
1. Coût et investissement initial & difficulté de chiffrer la balance coût/bénéfice :
La mise en place de solutions numériques en entreprise peut nécessiter des investissements importants en matériel, logiciel et formation. Pour de nombreuses entreprises, surtout les PME, ces coûts initiaux peuvent sembler prohibitifs, surtout lorsque la balance « Retour sur Investissement » n’apparaît pas aux yeux des décideurs. Par contre, d’autres « coûts » leur apparaissent spontanément…
2. Résistance au changement :
Le passage au numérique implique une transformation des processus et des habitudes de travail. Cette transition peut rencontrer une résistance « on a toujours fait comme ça« , notamment de la part des employés habitués aux méthodes traditionnelles. Le changement n’est pas la voie la plus facile que l’être humain emprunte naturellement. AU contraire, il est souvent perçu – surtout dans le cadre de son travail – comme une menace plutôt qu’une opportunité.
3. Compétences et formation :
L’adoption de nouvelles technologies nécessite des compétences spécifiques. Le manque de personnel qualifié est un frein majeur, obligeant les entreprises à investir dans la formation de leurs employés.
4. Sécurité et confidentialité :
La numérisation expose les entreprises à de nouveaux risques. Pensons par exemple aux problèmes qui se posent en matière de cybersécurité, à des règlements spécifiques, comme certains volet du RGDP ou encore les règles particulières à la vente en ligne. La protection des données sensibles et la prévention des cyberattaques sont des préoccupations majeures qui peuvent ralentir l’adoption des technologies numériques voire même créer un blocage chez certains responsables d’entreprises.
5. Infrastructure inadaptée :
Dans certaines régions, l’infrastructure nécessaire pour supporter les technologies numériques avancées est insuffisante. Cela inclut la disponibilité d’une connexion Internet fiable et rapide, ainsi que l’accès à des ressources technologiques.
Le chemin vers une intégration harmonieuse
Pour surmonter ces obstacles, plusieurs stratégies peuvent être mises en place :
– Soutien gouvernemental : quoi qu’on en dise, des subventions et des incitations fiscales peuvent aider à réduire le fardeau financier des entreprises qui souhaitent investir dans le numérique. Certaines campagnes d’information participent réellement à l’acculturation de certains publics et permettent de « débloquer » des démarches en éclaircissant les procédures à mettre en oeuvre. C’est le cas, notamment du programme « Leadership Numérique » de Digital Wallonia pour lequel j’ai été retenu comme formateur suite à la candidature déposée par Bicode.Eu.
– Formation continue : investir dans la formation des employés est essentiel pour développer les compétences nécessaires à l’adoption des nouvelles technologies. Il ne s’agit pas que de formation et d’investissement à long terme un atelier de sensibilisation peut, parfois débloquer une résistance au changement ou participer à l’acculturation nécessaire d’une entreprise.
– Sensibilisation et accompagnement : Expliquer les bénéfices du numérique et accompagner les entreprises dans leur transition peut aider à mieux faire percevoir la balance entre les investissements nécessairement consentis et les bénéfices qui peuvent être engendrés.
– Renforcement de la cybersécurité : Développer des solutions robustes de sécurité informatique est crucial pour protéger les données et renforcer la confiance dans les technologies numériques.
La transition numérique s'est imposée comme une évidence, accélérée par des innovations technologiques constantes et une connectivité croissante.
Gérald Trokart Tweet